Accompagner, c'est faire un bout de chemin avec I'autre, à son rythme, dans la même direction. Quand le malade arrive en fin de vie, il entrevoit la séparation finale avec souvent, un sentiment d'angoisse et de grande solitude intérieure. Qui pourra être là auprès de lui et de ses proches en ces instants, les écouter de longs moments exprimer leur peine voire leur agressivité dans la douleur trop lourde à porter ? Le médecin, les soignants, l'équipe para-médicale, tous à un moment ou un autre se pencheront vers lui, rempliront cette mission d'écoute fraternelle, mais en priorité il leur incombe d'accomplir des tâches spécifiques.
Un geste de gratuité : l’accompagnant bénévole est le témoin d’une société qui s’intéresse aux siens, traversant l’épreuve de la maladie, de la vieillesse et de la mort sans qu’il y ait besoin d’un salaire ou d’un lien amical ou familial ; son rôle consiste à simplement reconnaître, à respecter l’autre, où il est, comme il est, en étant présent, à l’écoute et en lui témoignant de son indivisible et inaltérable dignité à toute étape de sa vie.
Les accompagnants bénévoles ne sont pas porteurs de projet pour l’autre.
Les accompagnants bénévoles ne sont pas les suppléants de professionnels, même trop peu nombreux et débordés.
Les accompagnants bénévoles ne sont pas des amis supplémentaires car ils perdraient alors leur fraîcheur d’écoute et les personnes rencontrées n’auraient plus la même liberté d’expression.
Ce ne sont pas non plus des « visiteurs » ou des animateurs qui distraient à priori les personnes rencontrées même s’il est normal de répondre à une demande en ce sens.
Les accompagnants bénévoles ne sont pas porteurs de messages, en particulier religieux ce qui ne les empêche pas d’être à l’écoute des questionnements des personnes rencontrées. Les initiatives en ce domaine sont du ressort des représentants des cultes qui devront être informés de toute demande.